Vue de l'installation, Acoustic Shadows, Le Bon Accueil, Rennes, 2012
Captures vidéo
Grand diapason de Koenig, collection d'instruments de physique de l'Université de Rennes
Installation vidéo, dimensions variables, 6’42’’, 2012
(Projection vidéo HD noir et blanc en boucle, bois,
amplificateur, transducteurs basses fréquences)
Coproduction Le Bon Accueil, Rennes
Le film présente la décomposition du mouvement oscillatoire du grand diapason de Koenig depuis différents points de vue. L’oscillation inaudible du diapason est diffusée sous forme vibratoire dans les deux monolithes noirs couchés au sol et servant d’assises devant le film muet. La « bande-son » n’est plus audible mais tactile, haptique.
Extrait vidéo :
Le grand diapason conçu en 1889 par le physicien acoustique
Karl Rudolph Koenig (1832-1901) avait pour fonction de mener
différentes expériences sur les oscillations à très basses
fréquences, notamment afin d’évaluer le seuil d’audibilité des sons
graves par l’oreille humaine. Mesurant environ 1,50 m de hauteur, il
est réglable à l'aide de poids placés sur les branches et peut
vibrer entre 16 et 24 Hz. Il s’agit donc d’un diapason...
silencieux.
Cet instrument paradoxal est ici réglé à une fréquence de 23 Hz
et filmé à la vitesse vidéo standard de 25 images par secondes. Il
en résulte un effet stroboscopique produisant une impression de
ralenti alors que les images sont projetées à leur vitesse de
tournage, comme en attestent le mouvement des poussières et celui
des mains manipulant l’instrument.
Deux signaux sinusoïdaux de très basse fréquence sont diffusés dans les assises. L'un est accordé au nombre d'images par seconde
de la vidéo (soit 25 Hz) et l'autre correspond à l'oscillation réelle du diapason (23 Hz). Leur interférence produit un effet de battement perceptible par le corps du regardeur et synchrone avec l'altération du mouvement visible à l’image (soit environ deux oscillations par seconde).